Ciao, ciao Italia ?

Publié le par Julien Mirabel

L’Inter de Milan, voilà le club qui fait survivre l’Italie ! En effet si la squadra azzura, vainqueur de la dernière Coupe du Monde en 2006 fait encore illusion, les équipes du championnat italien ne connaissent plus leur succès d’antan. Les formations transalpines traversent une crise sans précédent qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur la hiérarchie européenne.

En effet le constat est édifiant : sur les deux dernières saisons, seul deux clubs italiens ont réussi à se hisser en quart de finale d’une compétition européenne. La modeste équipe de l’Udinese éliminée l’an dernier en quart de la Ligue Europa par le Werder de Brême et l’Inter de Milan de Mourinho qualifiée in extremis pour les quarts de finale de la Ligue des Champions cette année. A titre de comparaison, sur ces deux dernières années en quarts de finale, l’Angleterre comptait 9 représentants, l’Allemagne 6, l’Espagne 5 et la France 4.


etoo

C’est d’ailleurs toujours un Milan qui fait office de sauveur du football italien puisque les performances du Milan AC, vainqueur de la plus prestigieuse des coupes d’Europe en 2003 et 2007, permettent encore au championnat italien de figurer à la troisième place des championnats européens. Si l’Inter ne réédite pas cette année les exploits de son prestigieux frère milanais, le football italien pourrait bien sombrer.

 

En effet, si le championnat italien fut sans conteste le meilleur du Monde de 1986 à 1999, il est désormais ancrer depuis l’an 2000 à la troisième place, loin derrière la Première Ligue anglaise et de  la Liga espagnole. Pire pour les transalpins, il est désormais talonner de près par la Bundesliga, la Ligue 1 et à moins forte échelle par les championnats portugais, russes et ukrainiens.

Les places pour les compétitions européennes sont attribuées en fonction de l’indice UEFA. Le coefficient des championnats nationaux est utilisé pour déterminer le nombre des clubs de chaque pays qualifiés pour les compétitions européennes. Ce coefficient se calcule en fonction des résultats des clubs de chaque pays dans les compétitions européennes sur les 5 dernières années.

Au classement 2009, valable donc pour la saison actuelle l’Italie (3°) comptait 62,910 points devant l’Allemagne (4°) 56,695 et la France (5°) avec 50,168. Aujourd’hui, dans le classement provisoire 2010 qui sera donc en application pour la saison prochaine, l’Italie compte 62,910 points de justesse devant l’Allemagne 61,874 et la France avec 52,906. On peut désormais parler de deux  voir de trois niveaux de championnats. Un duo de tête constitué des championnats anglais et espagnol et un trio loin derrière formé du calcio, de la Bundesliga et de la Ligue 1.  Un petit groupe formé des clubs portugais, russes et ukrainiens  pourraient s’apparenter à une troisième force qui tend à ce rapprocher du trio de devant.

 

Classement provisoire 2010 au 20 Mars      
             
  2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009 2009-2010 Coefficient
 
 
Angleterre 14,428 16,625 17,875 15 15,5 79,428
Espagne 15,642 19 13,875 13,312 15,642 77,471
Italie 15,357 11,928 10,25 11,375 14 62,91
Allemagne 10,437 9,5 13,5 12,687 15,75 61,874
France 10,812 10 6,928 11 14,166 52,906
Russie 10 6,625 11,25 9,75 6,166 43,791
Ukraine 5,75 6,5 4,875 16,625 5,8 39,55

 

Le grand football italien est mort. Si l’Inter de Milan ne gagne pas la Ligue des Champions 2010, l’Allemagne pourrait même passer devant l’Italie et récupérer de ce fait les 3 places qualificatives directes pour la Ligue des champions. Si les clubs allemands (Bayern de Munich en LDC et Hambourg et Wolfsburg en Ligue Europa) obtiennent de bons résultats on pourrait bien assister à une révolution footballistique européenne. Pire, l’Italie aura bien du mal à remonter la pente et se verra obliger d’espérer d’excellents résultats de ses clubs les saisons prochaines pour ne pas se voir dépasser par les championnats français, portugais, russes ou ukrainiens.

Si l’Italie du football ne réagit pas nous pourrons bientôt dire tout haut : Ciao, ciao Italia !


                                                                                                                                                                                   J.M.                  

Publié dans Football

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
K
<br /> Excellent article. Il résume parfaitement le chamboulement que l'Europe du football est en train de vivre.<br /> <br /> Fan de foot, je préfère bien sûr un Milan AC qu'un Werder de Brême en demi-finale de LDC. Mais pour redorer son blason, le championnat italien doit voir réagir ses clubs historiques par un sursaut<br /> d'orgueil. Ces derniers, au centre d'histoires mafieuses il n'y a pas si longtemps, ne sont plus à leur niveau. Les Turinois se perdent lentement dans une médiocrité surprenante cette saison. Les<br /> Milanais, eux, ne rivalisent plus du tout avec les 5 plus grandes équipes d'Europe comme on a pu le voir contre Manchester United.<br /> <br /> Est-ce du à la faiblesse des clubs italiens du milieu de tableau qui ne permettent pas à ces Squadras légendaires de ne plus être au niveau ? Est-ce du à tous ces grands espoirs ou joueurs<br /> confirmés qui préfèrent s'en aller faire leur carrière en Angleterre ou en Espagne oubliant ce championnat italien qui ne fait plus rêver ? Ou est-ce du, tout simplement, comme toute apogée, à une<br /> nouvelle ère moins propice au règne et où la nostalgie des grands du passé conservera l'espoir d'un renouveau prochain ?<br /> <br /> Le débat est ouvert<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> Super idée ce blog. Ca ne m'étonne pas de toi, grand fan de sport et fin connaisseur du football.<br /> J'espère que tu trouveras l'énergie d' écrire tous les jours.<br /> <br /> Juste un bémol sur la position future de la ligue 1 dans la hiérarchie des championnats européens: avec Auxerre et Montpellier en LDC on risque d' avoir du mal a gratter l'Italie...<br /> <br /> <br />
Répondre